peut on affirmer que la psychanalyse est une science
Il est évident que les faits qu’il observait l’étaient à la lumière de sa théorie et qu’il influençait directement les « associations libres » de ses patients par sa façon d’écouter, de marmonner et d’interpréter. En effet, l’auteur n’aborde absolument pas les nombreuses objections d’épistémologues, de psychologues scientifiques et d’historiens. Dans une reprise assez approximative de Popper, on dit alors que dans la psychanalyse rien n’est « falsifiable ». Il doit être au clair avec le fait qu’il n’est que “supposé savoir” (Lacan) par son patient, avant que celui-ci ne se défasse de cette illusion par la liquidation relative du transfert, ce qui est l’un des effets de l’analyse. 5Paul Ricœur écrit en 1965 : « La psychologie est une science d’observation, portant sur les faits de la conduite ; la psychanalyse, une science exétique, portant sur les rapports de sens entre les objets substitués et les objets originaires (et perdus) de la … Il convient de souligner le fait que, même si une activité inconsciente a été démontrée grâce aux électrodes et autres appareils de mesurage, sa nature est inhérente au domaine du sujet. C’est dire que la délimitation des conditions de validité des énoncés constitue la première grande partie du travail scientifique. Cela reste énigmatique, tant pour nous que pour les chercheurs d’autres domaines et pour le champ social en général » (p. 2). Mais détrompons nous, car ceci ne représente pas seulement une limite exterieure à la science, mais bel et bien (et j’espère que ce sera toujours plus le cas dans le futur) un critère en mesure de créer des grands changements dans l’esprit et la culture scientifiques.
Celle-ci a bel et bien un objet spécifique, l’inconscient, et est bien finalisée à la connaissance de cet objet.
La psychanalyse est une science en vertu du fait qu'elle a un objet propre (l' inconscient), et une théorie unifié.De plus, ses méthodes d'investigation sont scientifiques. Ce constat est connu : celui du « déclin de la crédibilité sociale de la psychanalyse
» (p. 227). Il la réduit à la sorte d’éclaboussement qui en résulte »S’appuyant sur l’article de Freud « Pulsions et destins des pulsions » (1915), Visentini écrit : « La cause principale des troubles psychiques est la stase destinale des pulsions. D’autres, comme Newton et Leibniz, attribuèrent à ces calculs mathémathiques toute l’importance que nous leur connaissons sur le plan scientifique et philosophique. Il est par ailleurs administrateur civil, directeur général des services de l’Université de Rouen et il a été rapporteur de la commission de réflexion sur l’avenir des personnels de l’Enseignement supérieur en 2008.Le parcours de Frédéric Forest est pluridisciplinaire : touchant à la fois au domaine des institutions et à celui de la psychanalyse et de la psychologie. La question de la suggestion – ou en termes modernes : le problème du « conditionnement verbal » – l’a véritablement obsédé, et pour cause. Il est docteur en science politique de l’Université Paris 1, également diplômé en psychanalyse (Paris 8), en finance (Paris 9) et de l’Ecole Nationale Supérieure des Postes et Télécommunications.Il a enseigné en psychologie à l’Université de Rouen et mène des recherches dans les domaines de l’épistémologie de la psychologie, sur les dispositifs de soin, ainsi que sur le lien entre psychanalyse et politique et plus largement sur les institutions. Alain Vanier dans sa belle préface, à l’époque où on ne considère comme science que ce qui est chiffrable. Chahutée, elle perd en crédibilité au sein des institutions de santé mentale, au gré des débats d’actualité. Dans l’espoir de faire jaillir la lumière des ténèbres de la confusion submergeant encore la psychanalyse, je voudrais tenter d’expliquer pourquoi, selon moi, il apparait aujourd’hui encore possible et même nécéssaire d’attribuer à notre discipline un statut veritablement scientifique.