D'après la légende, c'est la reine Élyssa (Didon pour les Romains), sœur du roi de Tyr Pygmalion, qui est à l'origine de la cité[48]. Les Silences du palais (1994) de Moufida Tlatli a quant à lui été primé par plusieurs jurys internationaux. Malgré la résistance des Berbères, les Byzantins rétablissent l'esclavage et instituent de lourds impôts[63]. Les gouvernements des présidents Bourguiba et Ben Ali respectent généralement ce droit mais ne permettent pas l'établissement de partis politiques basés sur la religion, interdisent le prosélytisme non-musulman, la polygamie[237] et limitent le port du hidjab, notamment dans les administrations et les écoles publiques[231]. La culture de la Tunisie forme une synthèse des différentes cultures amazighe, punique, romaine, juive, chrétienne, arabe, musulmane, turque et française, qu'elle a intégrées à des degrés divers, ainsi que l'influence des dynasties successives qui ont régné sur le pays. Ce dernier ne tarde pas à devenir le personnage essentiel de la régence[72] aux côtés du pacha, qui reste confiné dans le rôle honorifique de représentant du sultan ottoman, au point qu'une dynastie beylicale finit par être fondée par Mourad Bey en 1613[89]. Au Néolithique (4500 à 2500 av. Quant à Hatem El Mekki, peintre abstrait, sa facture rappelle celle d'Alberto Giacometti[78]. En février 2001, la Tunisie adhère à la Communauté des États sahélo-sahariens et accueille le siège de la Banque africaine de développement en 2003. Quant aux musées locaux, ils s'inscrivent dans une politique de décentralisation de la culture afin de participer par le biais des musées à l'éducation des masses populaires en rapprochant le musée du public[47]. Les costumes de fête et de cérémonie diffèrent quelque peu selon les régions. Le pays est parsemé de petites constructions blanches dispersées dans les zones rurales et urbaines appelées zaouïas. En 1986, la Tunisie connaît toutefois sa première année de croissance négative depuis son indépendance. Déjà, le 1er novembre 1983, le président Habib Bourguiba nomme les deux premières femmes ministres : Fethia Mzali (famille et promotion de la femme) et Souad Yaacoubi (santé publique)[109]. Le 25 octobre 2009, le président Ben Ali est réélu pour un cinquième mandat consécutif avec 89,62 % des voix, passant pour la première fois sous la barre des 90 %. Des troubles éclatent dans la population et des scènes de pillages et de violences du quartier juif de Tunis ont lieu[92]. En 2017 et 2018, le pays est touché par des vagues de contestation de la jeunesse tunisienne qui manifeste dans plusieurs villes du pays. Comme elle est exécutée en mouvements d'ensemble, les danseurs la pratiquant, organisés en troupe, doivent s'y préparer collectivement. Mais le pays organise également des compétitions internationales. Selon Hubert Houben, étant donné qu'« Afrique » n'a jamais été officiellement ajouté aux titres royaux des rois de Sicile « on ne devrait pas parler d'un ‘Royaume Norman d'Afrique' à proprement parler »[77]. Dans des régions du Nord et du Sud, les femmes portent traditionnellement la melia ou le houli[266]. En 1959, le pays prend ses premiers contacts avec la Communauté économique européenne. J.-C. environ), arrivé tardivement dans cette région, la présence humaine est conditionnée par la formation du désert saharien, qui acquiert son climat actuel. En mathématiques, on peut citer les contributions aux algorithmes de calcul. Parmi les grands auteurs tunisiens, on peut citer Abou el Kacem Chebbi, Moncef Ghachem et Mahmoud Messadi. Dans son étude sur La Politique culturelle en Tunisie, Rafik Saïd indique que « sur ce territoire relativement restreint se sont […] produites des successions, des superpositions, des confrontations de mœurs et de doctrines telles que l'histoire […] en présente rarement »[2]. Par ailleurs, la Tunisie a marqué de nombreux peintres européens. Toutefois, les exportations de produits mécaniques et électriques se sont multipliées par cinq entre 1995 et 2005[207]. Le point culminant du territoire est le Djebel Chambi culminant à 1 544 mètres[20]. Sonia Mabrouk, « Très côtés, trop coûteux ». Thierry Oberlé, « La Tunisie en guerre contre le voile islamique ». La musique tunisienne est, quant à elle, relativement diversifiée. Durant le protectorat français de Tunisie, le français s'impose à travers les institutions nationales, particulièrement l'éducation, qui deviennent un fort vecteur de diffusion. En avril 1881, les troupes françaises y pénètrent sans résistance majeure et parviennent aux abords de Tunis[93] en trois semaines, sans combattre[100]. Les lignes, les points, les traits ciliés, les dents de scie, les croix, les losanges sont autant de motifs qui rappellent les tatouages et les tissus ruraux[91]. Fondé à cette époque, le Théâtre municipal de Tunis[254] a accueilli en plus d'un siècle d'existence de grands noms de la scène tunisienne et internationale[254]. Les Tunisiens conservent par ailleurs quelques croyances d'origine berbère comme le mauvais œil[21]. L'année suivante, un accord de libre-échange est signé avec l'Union européenne[106]. Quatrième fournisseur de l'Union européenne en produits textiles, elle était jusqu'en 2002 le premier fournisseur de la France avant d'être surclassée par la Chine en 2003. Le musée archéologique de Sousse, fondé en 1951, possède la deuxième plus grande collection de mosaïques après celle du Bardo. Par ailleurs, les hommes ont l'habitude de se rendre au café. De plus, les gouvernorats de Béja, Gafsa, Médenine, Monastir, Sfax, Sousse et Tunis sont membres de l'Association internationale des régions francophones[245]. Dans les années 1970, un programme est mis en place en coopération avec l'Unesco. La Tunisie et l'Algérie ont résolu un long litige frontalier en 1993 et ont coopéré dans la construction du gazoduc transméditerranéen menant vers l'Italie. Lorsque la dynastie fatimide déplace sa base vers l'est en 972, trois ans après la conquête finale de la région, et sans abandonner pour autant sa suzeraineté sur l'Ifriqiya, le calife Al-Muizz li-Dîn Allah confie à Bologhine ibn Ziri — fondateur de la dynastie des Zirides — le soin de gouverner la province en son nom. Il estime que la musique tunisienne a connu trois phases d'influences extérieures : la première venue d'Orient et dont le centre fut La Mecque et Médine, la deuxième venue de l'Espagne musulmane et dont le centre fut l'Andalousie et la dernière venue de l'Empire ottoman et dont le centre fut Istanbul[55],[56]. Durant le premier semestre 2008, de graves troubles secouent la région minière de Gafsa durement frappée par le chômage et la pauvreté[148]. Placés sous la gestion de l'Office de la marine marchande et des ports, ils assurent à eux seuls 96 % du commerce extérieur tunisien[217]. La France a la charge des Affaires étrangères de la Tunisie ; ce document aurait dû être remis au Résident qui est seul habilité à le transmettre », « solennellement l'indépendance de la Tunisie », « Les privatisations ont été un lieu unique de prédation des, « un puissant moyen de diffusion de la culture ainsi qu'un moyen d'éducation populaire des plus efficaces », Les chiffres ne sont pas convergents : la superficie officielle donnée par l'État tunisien est de 162 155, Aïcha Teyeb, Leïla Dehmani, Afifa Ben Ezzine, Chekib Kerkeni et Lanouar Kaabi, «, Chekib Kerkeni, K. Hamdi, Leïla Dehmani et A. Belghith, «, En particulier entre les Puniques et les populations locales selon. Elles portent souvent des bijoux massifs sommairement ouvragés. Nouri Bouzid porte quant à lui sur la réalité tunisienne un regard sans complaisance. Juliette Garmadi-Le Cloirec, « Remarques sur la syntaxe du français de Tunisie », Diversité linguistique en Tunisie : le français a-t-il perdu de sa suprématie ? Mis sous pression par les États-Unis, le gouvernement décide de réagir et envoie l'armée et la garde présidentielle pour repousser les manifestants. Les plats se basent essentiellement sur les produits locaux : poissons, viandes de mouton et bœuf, blé dur et tendre ou encore une palette très large de fruits et légumes. Même si certains gardent une touche byzantine, tels que la mosquée des Trois Portes à Kairouan (IXe siècle) ou le ribat de Sousse (IXe siècle), les autres, qui reprennent tout de même les formes antiques des chapiteaux et des colonnes, sont purement arabes comme les grandes mosquées de Tunis (IXe siècle) et Kairouan (IXe siècle) ou renient l'influence de la Mésopotamie tels que la Grande Mosquée de Mahdia (Xe siècle)[4]. Les pollutions industrielles, favorisées par un manque de régulation étatique, constituent également un frein au développement durable dans le pays[25]. Face aux limites de sa production pétrolière, le pays se tourne de plus en plus vers le gaz naturel pour couvrir sa demande en énergie. Les premiers Arabes orientaux, venus à partir du VIIe siècle avec les conquêtes musulmanes, ont contribué à l'islamisation de la majeure partie de l'Ifriqiya. En même temps, il est conçu pour surmonter les conséquences sociales et politiques de ses mesures. Pendant ce temps, la Tunisie est le théâtre d'importantes opérations militaires[110] connues sous le nom de campagne de Tunisie[99] Après plusieurs mois de combats et une contre-offensive blindée allemande dans la région de Kasserine et Sidi Bouzid au début de l'année 1943, les troupes du Troisième Reich sont contraintes de capituler le 11 mai dans le cap Bon, quatre jours après l'arrivée des forces alliées à Tunis[117]. Les températures varient en fonction de la latitude, de l'altitude et de la proximité ou de l'éloignement de la mer Méditerranée. À partir des années 1980, la scène musicale voit émerger une génération de musiciens, compositeurs et interprètes de formation musicale arabe et occidentale qui considèrent que la musique tunisienne a besoin de nouvelles techniques d'écriture. En 1994, le président Ben Ali est réélu avec 99,91 % des voix[146],[147]. Le Mouled est, quant à lui, l'occasion de préparer une crème pâtissière à base de pignons de pin, l'assidat zgougou. Ainsi, un homme qui en porte à l'oreille gauche indique qu'il est célibataire. La richesse et l'originalité du costume reposent moins sur la coupe ou le tissu que sur les motifs tissés ou les broderies qui le recouvrent parfois totalement. Après plusieurs siècles de développement du christianisme avec l'Église d'Afrique, la conquête arabe transforme le pays et fait de Kairouan un centre intellectuel renommé. Quant au musée paléo-chrétien, il est désormais situé à Carthage[36]. Après les élections législatives du 26 octobre 2014, qui voit Nidaa Tounes arrivé en tête, l'élection présidentielle, organisée en deux tours, voit Béji Caïd Essebsi, leader de Nidaa Tounes, être élu avec 55,68 % des voix contre 44,32 % des voix pour Marzouki[165]. Durant la décennie des années 1970, la Tunisie connaît une expansion du secteur privé et un développement rapide de l'emploi manufacturier. Importé par les Andalous au XVIe siècle, le jasmin est devenu la fleur emblématique de la Tunisie[99]. Après la mort d'Arudj, son frère Khayr ad-Din se place dans la vassalité du sultan d'Istanbul. La Tunisie a en effet été un carrefour de civilisations et sa culture reflète les traces des cultures punique, arabe, turque, africaine, européenne et musulmane ainsi que l'influence des dynasties successives qui ont régné sur le pays. Toujours plus tard, à l'occasion du 50e anniversaire de la promulgation du CSP, le président Zine el-Abidine Ben Ali décide d'unifier cet âge pour les jeunes des deux sexes[108]. Cependant, la culture latine reste largement préservée[60] et le christianisme prospère tant qu'il ne s'oppose pas au souverain en place. Une troisième année bilingue est créée en 1968 pour ceux qui souhaitent continuer leurs études, soit 1 090 personnes durant l'année scolaire 1968-1969[34]. Au terme du recensement de 2014[4], les principales municipalités sont : La Tunisie est divisée en 24 gouvernorats qui portent le nom de leurs chefs-lieux : À leur tête se trouvent des gouverneurs, nommés par le président de la République, qui sont les « dépositaires » de l'autorité de l'État. Tout au long de l'année, El Teatro offre des représentations théâtrales, des spectacles de danse, des concerts de jazz, des galas de musique arabe, des expositions d'art et des récitals de poésie[65]. D'autres musées spécialisés sont également envisagés comme des musées de la culture et des musées de la science. Dans ces cas, seul le contexte permet de déterminer si l'on parle de la ville ou du pays. Ainsi, un homme qui en porte à l'oreille gauche indique qu'il est célibataire. Ils peuvent également fumer la chicha, c'est-à-dire fumer du « tombac » — plante très proche du tabac que l'on fait bouillir — dans une pipe à eau (narguilé)[112]. En 1961, dans un contexte d'achèvement prévisible de la guerre, la Tunisie revendique la rétrocession de la base de Bizerte[106]. Celui-ci est une extension de la frontière siculo-normande dans l'ancienne province romaine d'Afrique (alors appelée Ifriqiya), qui correspond aujourd'hui à la Tunisie ainsi qu'à une partie de l'Algérie et de la Libye. Cependant, cette allocution ne contribue pas à calmer la colère de la population, contraignant le président à céder finalement le pouvoir à son Premier ministre Mohamed Ghannouchi le lendemain et à quitter le pays le soir même[154]. La dimension maritime du pays est également exposée par le Musée océanographique de Salammbô. En 2003, un processus d'ouverture au secteur privé s'est enclenché : il a vu la création des radios Mosaïque FM, Jawhara FM, Zitouna FM, Shems FM et Express FM et des chaînes de télévision Hannibal TV et Nessma. Le narrateur, connu sous les termes de raoui, fdaoui ou meddah, était hautement respecté et apprécié, aussi bien par l'élite islamique que par les classes populaires[98]. Dans ce contexte, la Tunisie est le pays méditerranéen le plus touché par le changement climatique, lequel favorise les pénuries d'eau et l'érosion des côtes. À une culture ibéromaurusienne, répartie sur le littoral[34] et relativement minime en Tunisie[35], succède la période du Capsien, nom créé par Jacques de Morgan et issu du latin Capsa, qui a lui-même donné le nom de l'actuelle Gafsa[36]. Durant le protectorat français de Tunisie, le français s'impose à travers les institutions, particulièrement l'éducation, qui deviennent un fort vecteur de diffusion. Il la dote d'une scène de théâtre, l'équipe des infrastructures les plus modernes et la rebaptise Quatrième art[63]. Issu de l'époque du règne des Aghlabides, il est un type particulier de la musique arabo-andalouse. Selon les estimations, la Tunisie possède des réserves prouvées de pétrole brut estimées à 425 millions de barils en janvier 2015[5]. Les Arabes dressent alors des bâtiments spécifiques à l'architecture islamique[4]. D'autres narrateurs se spécialisent dans la hikayat, terme tunisien pour désigner les sagas épiques qui rappellent l'histoire des villes et villages tunisiens à partir du XIe siècle.